Autodidacte – Maison des artistes.

Née en 1971 de parents artisans d’art, j’ai baigné toute mon enfance dans les odeurs et les bruits d’atelier, pourtant mon attrait pour le travail de la matière n’a pas été immédiat.
Au hasard d’une rencontre, je m’essaie au modelage, et, afin d’avoir quelques rudiments, je suis les cours du soir sur modèle vivant à l’école d’art de Bayonne et m’initie au tournage auprès d’un ami potier.
En 2004, je crée mon atelier céramique. Mes créations s’inspireront du monde moléculaire et me permettront d’explorer nombre d’effets de matière. En 2020, ayant le sentiment d’être arrivée au bout d’un processus je reviens à mes premières amours : le modelage de sujets figuratifs et plus particulièrement animaliers.

« Un crapaud à l’air peu aimable, au sortir de sa mare, recouvert de vase ; un lièvre saisi aux aguets ou en pleine course… ». Lièvres et crapauds sont des figures récurrentes de mon travail sans doute parce que vivant à la campagne ils me sont très familiers.
Mes sculptures ont une dimension naturaliste car elles naissent de l’observation préalable et consciencieuse de l’animal dans son élément naturel. L’observation de l’animal dans son environnement (in situ ou sur vidéos) et les études préparatoires sur la morphologie et l’anatomie sont prépondérantes car elles me permettent alors d’avoir le geste le plus spontané possible au moment du modelage de mon sujet.
Je prends l’animal tel qu’il est. Lorsque je modèle un crapaud j’aime m’attarder sur les replis de la peau, les émaux sont étudiés pour révéler la texture gluante et grumeleuse de celle-ci. Je ne cherche pas à composer avec le beau ou le moins beau.
Néanmoins tout en étant réalistes mes sculptures intègrent une forme d’interprétation,essaient de capturer ce qui fait la magie de l’animal. L’imaginaire est bien là avec une invitation à se replonger dans les livres de contes et à se raconter des histoires.


Un portrait plus complet écrit par Christine Lavenu :